New one

Et voilà, nous sommes de retour chez nous.

Avant tout, revenons sur nos derniers jours en Nouvelle Zélande. Apres cette panne d'essence qui nous laissait dans le brouillard, nous avons comme prévu retenté notre chance le lendemain matin, après être allé faire le plein, le vérifier, et le revérifier!! Cette fois, pas de soucis, nous arrivons en haut entourés de nombreuses voitures, et sous un ciel qui promet une belle journée…  et une neige sans doute molle. La "station" n'a pas grand chose a voir avec les nôtres, puisqu'elle compte seulement 2 télésièges, pour une 20aine de pistes, mais le décor n'a lui aussi rien a voir. Nous avons vu sur les lacs de la plaine nous entourant, charmant. La journée se passera superbement, même si le soleil et la chaleur transformeront la neige en bonne « souplette » vers 14h. M'enfin on s'en fichait, le principal était bien de chausser les skis en Nouvelle Zélande; un sacré souvenir, un de plus!

Nous prenons ensuite la route de Queenstown, belle station balnéaire, et surtout de Te Anau; porte d'entrée des Milford Sounds, ces fjords (puisque c'en sont bien, aussi étonnant que cela puisse paraitre) sont entourés de montagnes soit vert clair, soit blanches lorsqu'elles sont enneigées. Les eaux sont peuplées de dauphins, baleines et de quelques requins, rien que ca ! Au fur et à mesure que nous en approchons, le temps se gâte, et une fois arrivés sur place, la pluie devient de plus en plus forte, nous gâchant un peu le spectacle. Du coup, nous annulons la sortie en bateau, qui risquerait de ne pas valoir le coup, et refaisons la très belle route en sens inverse pour continuer notre périple.

Les nuits en ce moment sont froides, très froides même, et nous optons d'aller à Invercargill, la grande ville la plus proche, au cas où l'on ne supporte plus de dormir dans la voiture. Il faut dire que nous dormons équipés chacun de plusieurs pulls, Delf prenant même le soin d'y ajouter sa parka par sécurité!! Bref ca caille. Nous arrivons a Invercargill, ville sans trop d'intérêt si ce n'est d'abriter le Starbucks le plus au sud de la planète, et ça, ce n’est pas rien!!

Nous patientons une journée entière sous les nuages et la brume en espérant que le temps change et nous permette d'aller visiter la cote sud. Apres 24 heures d'attente et un point météo annonçant une semaine entière de mauvais temps, nous nous résignons à avancer quand même!! Du coup, nous avançons forcément plus vite, puisque les pauses balades, ou prises de photos sont plus que limitées!! De fil en aiguille, nous atteignons Christchurch, notre ville finale avec 3 bons jours d'avance sur notre date de départ prévue. Il est temps de faire un point sur les finances et de décider de la suite du voyage. Devant la crise financière mondiale qui ne nous épargne pas non plus, il semble bien que Bali doit être coupée du budget!! A partir de là, la solution la plus simple serait d'attendre tranquillement 3 jours notre avion, mais nous n'avons jamais aimé la simplicité! Nous allons donc rendre Mlle vertmoche qui était pour nous le luxe absolu, et dans le soucis d'économiser quelques deniers, décidons de dormir a l'aéroport, nous ne sommes plus à une mauvaise nuit près!!! Nous voilà donc couchés sur nos fauteuils pour attendre l'avion que nous avons avancé à 6h30 le lendemain, et même si le chauffage sera rapidement coupé, nous ne sommes pas si mal. C'était avant que de gentils gardes nous mettent non a la porte (il fait trop froid dehors!!), mais nous parquent dans un endroit sur-éclairé, sur-bruyant (même la nuit!) et sans fauteuils!!! Les gens, dont nous, faisons partie, se couchent à même le sol, fabriquent en hâte des tentes de fortune avec leurs habits qu'ils suspendent tant bien que mal entre un mur et leur chariot à bagages. Bienvenus chez les romanos :)

Nous embarquons finalement après une nuit blanche pour Sydney, ou il nous faudra faire changer notre billet retour. A l'arrivée, on nous apprend que les avions du jour pour Singapour (notre escale) sont plein, mais que si une place se libère, nous pouvons embarquer directement dans celui d'après. Ce sera finalement le cas, et 10 heures plus tard; toujours sans avoir fermé l'œil une minute, nous arrivons en terre asiatique. Cela fait maintenant plus de 26 heures que nous sommes dans les aéroports ou les avions sans dormir; on décide donc de prendre une chambre pour la nuit, vu nos têtes de zombies. C'est weekend de grand prix de Formule 1 ici, mais l'on se dégote quand même quelque chose pour pouvoir s'allonger ... enfin! Le lendemain soir on embarque pour la dernière fois direction Paris à bord s'il vous plait de l'énorme A380 de Singapour Airlines, la classe!!

On profite du vol pour faire un point sur l'aventure que nous avons vécu, et les 13 heures de trajet ne suffisent pas lorsqu'on se remémore les bons moments du voyage. Il y aura aussi eu des moments moins drôles (les douches, la vaisselle dans les toilettes, les araignées..!), voire quelques galères (le 1er van si tu nous entends...!), mais ils ont été très peu nombreux et on a su les transformer en expérience positive (certains seulement, la vaisselle dans les toilettes nous n'y sommes pas arrivés!). Sans aucun doute; le voyage imaginé il y a déjà longtemps aura été un succès; un énorme succès même. On a apprit énormément de choses; sur nous même d'abord, sur notre couple, sur le pays et sur ses habitants. On a fait des 100aines de rencontres, certaines resteront des amitiés, d'autres des moments de rigolade à jamais. Les efforts consentis pour pouvoir partir (quelqu'un veut un jus de fruit? une photocopie? !!) en valaient vraiment la peine. L'Australie est un formidable pays, immense, varié, il a été un terrain de jeu parfait pour nous. Il est juste trop loin pour que l'on décide de retourner y vivre, mais c'est bien la seule raison. Les Australiens auront aussi rendu notre voyage facile, on ne connaît pas tout les peuples du monde, mais il va être difficile de trouver des gens aussi gentils, accueillants et ouverts. Par contre, trouver des gens avec la même joie de vivre et le même franc sourire qu'eux, ça cela devrait être carrément impossible. On a touché du doigt la vie sans beaucoup de contraintes; il va nous falloir a présent tenter de revenir à la vie réelle, même si on se demande bien pourquoi ce n'est pas celle qu'on a vécu là bas!! En tous cas, on a emmagasiné au moins autant de souvenirs que de photos, que l'on est prêts à partager avec vous dès que possible.

Vous avez été assez nombreux à nous suivre régulièrement, on espère en tout cas que ce blog (bien pratique pour nous il faut le reconnaître), vous aura plu. On remercie les gens qui ont laissé des messages, et les simples lecteurs qui nous auront donné l'envie de le tenir à jour jusqu'au bout.

Il ne nous reste plus qu'a vous dire:

A bientôt ... en vrai !

On te souhaite un tres joyeux anniversaire mon ange. Maman lira ce message pour toi !

Tena koutou ;) Pas d'inquiétudes, cela veut juste dire bonjour en langue Maori!!

Après 3 heures sur un ferry de 10 étages, nous avons débarqué Mlle "Vertmoche" et nous même sur l'île Sud, le coeur plein d'espoir. Plus les jours passent, plus la fin du voyage approche, nous sommes donc bien décidés a profiter des derniers instants au maximum. La température est saisissante, mais on nous a annoncé une semaine plutôt dégagée, nous sommes donc gonflés a bloc.

Réveil au milieu des vignes lundi matin, dans la région viticole de Marlbourough, réputée pour être la meilleure de Nouvelle Zelande et n'avoir rien a envier a certaines des nôtres. Après quelques tours de roues au milieu des moutons et des pieds de vignes, nous prenons notre élan en longeant la cote Nord, et on profite des nombreuses baies montagneuses pour en prendre déjà (ou encore) plein les yeux. Le pays est assez étroit d'Est en Ouest, et nous arrivons donc assez rapidement dans la ville côtière de Westport, la ou débute la route qui descend en longeant la cote Ouest, classée parmi les 10 plus belles routes du monde (ça nous en fera 2 après la Great Ocean Road en Australie!!). Sans doutes, la route est magnifique, le mer est en plus très agitée ce jour la, ce qui rend le spectacle encore plus intéressant. Depuis ces 10 mois de voyage, on a vraiment aimé de plus en plus le simple fait de roule au milieu de jolis paysages, nous qui trouvions les trajets auto entre Paris et lyon longs a en mourir. Comme quoi le décors...

La route nous mène dans la région la plus haute du pays, et la cime des montagnes revêt son manteau blanc (amis poètes ... pouet!). Nous nous arrêtons passer la nuit a Fox glacier village, dans l'attente de pouvoir parcourir une partie du glacier le lendemain. Ce glacier est unique pour de multiples raisons: il n'y en a pas de plus proche de la mer, il n'y en a pas qui descende si bas en altitude, et il en reste peu qui comme lui, continue de grandir. Plein de raison de lui accorder une journée de visite, en plus de celle de se régaler les yeux. Chaussés de nos crampons et accompagnés par un guide hyper instructif, nous arpentons la glace tout en comprenant le fonctionnement du glacier, ses dangers, et les dangers qu'il risque a cause de nos habitudes de vie. Une journée magnifique, sportive et riche en émotions qui devait être la première d'un "triptyque" attendue depuis longtemps.

Sans perdre un instant, nous poursuivons le lendemain direction Wanaka, son lac, ses stations de skis, et ses aventures déconseilles aux coeurs sensibles. Sur la route, les paysages sont conformes a ce que l'on attendait, ce pays est une véritable mine d'or. Un lac d'eau bleu d'où serpente une rivière a travers les plaines vertes, rivière qui puise sa source en haut des montagnes enneigées, vous pouvez rêvez mieux vous? En plus il fait beau, c'est cadeau! Et c'est aussi le temps des cadeaux. Ce beau temps était espéré pour que je (Julien) me fasse un cadeau a moi-même attendu depuis longtemps, riche en sensations. Nous partons pour l'aéroport du coin, ou nous m'avons réservé (pardon Maman!!!) un saut en chute libre a 4600 mètres d'altitude. J'avoue qu'au sol, pendant qu'on m'habille, je n'en mène pas large, mais une fois dans l'avion, harnaché a mon camarade instructeur, la peur disparaît, pour faire place a de l'excitation. On monte, on monte, et puis la porte s'ouvre!! Les pieds au dessus du vide, il faut sauter, et la c'est une décharge d'adrénaline pure pendant 60 secondes de chute libre. Puis le parachute s'ouvre, et tout devient calme (mais le vrai calme, pas celui que l'on imagine avant), il est temps d'observer depuis la haut, les montagnes a perte de vue, les lacs, les rivières et l'aéroport devenu bien petit. Un moment inoubliable, immortalisé par de nombreuses photos, et un DVD pour le revivre depuis un canapé!

Bien décidés a continuer sur notre lancée, nous retournons en ville pour louer des skis pour le lendemain, on ne peut pas être en Nouvelle Zelande sans skier, et puis ça nous démange. Les tarifs de location sont archi abordables, nous sommes équipés de la tête au pied pour 15 euros par personne (bons skis, chaussures, bâtons, pantalons!). Ce matin, on se réveille tôt pour couvrir les 50 km qui nous séparent de la poudreuse et être a l'ouverture des pistes. Arrivée au pied de la montée, première surprise, la route n'est pas goudronnée, c'est surprenant mais on ne s'en fait pas trop. Au milieu de la montée, seconde surprise, nous ne croisons strictement personne et on se dit que malgré le brouillard tres épais, c'est quand même étrange, mais nous continuons. Au 3/4 de la montée, troisième surprise, mais cette fois moins drôle, notre Mlle Vertmoche broute et s'arrête au "virage numéro 7". je me dis que Delf me fait le coup de la panne, mais en voyant son visage je comprends que la panne est bien réelle!! Depuis le temps que nous vérifions le niveau d'essence chaque matin, il a fallu que la seule fois ou l'on ne le fasse pas on soit sur une route de montagne sans personne, a 40 kilomètres de la ville dans un brouillard qui n'en finit pas!! Nous terminons la montée a pied (un bon exercice pour se réveiller) et l'on trouve la station presque déserte. Un employé nous apprend qu'a cause du vent, ils sont fermés aujourd'hui, mais que par contre il veut bien nous vendre de l'essence et nous redescendre jusqu'à la voiture. Nous voila rassurés, on le sera encore plus quand le magasin de location du matériel nous offre avec un grand sourire de garder notre matos gratuitement pour demain. On profite donc de cet après midi off pour vous dire comme vous le voyez que tout va bien. On profite a fond sans perdre une seconde, et on compte bien continuer pendant encore une semaine, la suite des visites devant être aussi prometteuse.

En attendant, on vous embrasse toujours aussi fort, et on vous dit de plus en plus "a très vite"

Ps: pardon Maman, je referai plus!!! Enfin on verra...   

Coucou ;)

Un petit message rapide depuis Wellington pour vous dire que tout va bien et vous raconter nos dernières aventures. Nous avons pose le pied en Nouvelle-Zelande a Auckland dimanche dernier, et avons attaque la visite de la plus grande ville du pays. Auckland est une ville au style Américain, avec une city faite de hauts immeubles, et des quartiers résidentiels autour. Ce qui fait son attrait, c'est sa baie et les îles l'entourant, qui offrent une vue imprenables sur la ville et ses alentours. Nous avons passe une journée sans nuages et avec une température clémente a nous balader.

Mais nous sommes surtout venus en Nouvelle Zelande pour la nature, moins pour les villes. Mardi matin, nous récupérons donc notre "voiture maison" de location, plus tard baptisée "Mademoiselle vertmoche"!! Ça change du van: c'est encore plus petit (!!), mais bien aménagé et surtout on roule plus vite et plus confort.

On se dirige donc vers la pointe Nord de l'île du Nord, a Bay of islands. La route est sublime. Le paysage est très vallonné, incroyablement vert (on ne s'imagine pas toutes les nuances de vert qu'il peut exister), on se croirait dans un décors de cinéma sur 300kms. Et le film serait tire d'un conte pour enfants: des pâturages sur des monts dessines au crayon, et des agneaux qui posent au milieu du troupeau, incroyable. Même si vous n'aimez pas les films fantastiques, regardez l'un des film "le seigneur des anneaux", tout a été tourne en Nouvelle Zelande, et juste pour les décors, le film vaut le coup d'être vu.

On se rendra compte plus tard que c'est l'ensemble de l'île Nord qui offre ce paysage tout le temps. Et c'est une des grandes différences d'avec l'Australie. En Australie, il nous fallait souvent rouler quelques 100aines de kilomètres sans rien pour voir un endroit magnifique. Ici, c'est tout qui est magnifique. Malheureusement, le temps nous a rappeler que c'est encore l'hiver, et le ciel s'est peu a peu couvert. ce qui n'a que partiellement gâché la journée de mercredi ou nous avons fait le tour des îles sur un bateau filant a 90kms/heure, puis visiter une foret avec des arbres plutôt volumineux en redescendant le long de la cote Ouest.

Jeudi, nous arrivons a Rotorua, en plein centre. Rotorua est une ville thermale réputée pour ses piscine naturelles d'eau chaude, et son odeur d'oeuf pourri. Non je ne rigole pas! Toute la ville est parsemée de geysers d'eau chaude qui sortent du sol, offrant un spectacle particulier et ... odorant. C'est assez difficile a supporter et a raconter, il faut venir sentir!

Nous mettons ensuite le cap sur la région montagneuse dans l'espoir de respirer de l'air frais! Manque de chance, le temps devient typiquement Néo-zélandais: des nuages bas, une brume persistante, et une pluie continue. Notre fin de semaine ... tombe a l'eau, et nos marches en montagne sont annulées et remplacées par des balades en voiture dans une région qui promettait d'être magnifique. Tant pis, ce sera une bonne excuse pour y revenir!

Comme pour nous narguer, nous sommes aujourd'hui a Wellington, sur la pointe sud de l'île nord, ou nous attendons le ferry pour rejoindre l'île sud. Et le ciel est bleu et le soleil brille!! Le temps (mais nous nous y attendions) s'il ne nous a pas permis de faire tout ce qu'on avait prévu cette première semaine, ne nous a pas empêcher de tomber déjà en extase devant ces paysages, comme 99% des gens que nous avions rencontres et qui étaient venus ici. C'est loin, c'est le bout du monde même, et c'est bien la seule raison qui nous empêche de nous faire berger ici. Avec l'OL évidement! Bref, on a hâte de rejoindre l'île Sud qui est apparemment encore plus belle pour continuer la découverte, et on vous offre quelques photos qu'il faut imaginer avec un ciel bleu. Mais même comme ça, ça donne envie je crois!

Pour nos mamans, nous ne pouvons pas téléphoner depuis la Nouvelle-Zelande avec nos portables français et nous abonnements Australiens!! Mais vous pouvez nous appeler sur le même numéro, avec le même indicatif, sans rien changer donc: 0061 4 10 91 47 68/16. Le décalage horaire est maintenant de 10 heures.

On vous embrasse tous très fort ;-)

Accrochez les enfants, on a tout chamboulé! On ne peut décidément pas tenir en place 5 minutes. On a en effet change la fin du voyage. Nous quittons l'Australie ce soir a 19h :O Non pas qu'on se soit lasse de ce si beau pays, mais nous préférons nous réserver la cote Ouest pour la faire dans d'autres conditions. Voila le plan: on rentre (pas encore, attendez la suite!), on gagne au Loto d'ici 6 mois, ça on en est presque sur, et on revient 2 ou 3 mois équipé d'un énorme 4x4 pour faire la descente de la Cote Ouest. Simple non?

En attendant, on a une mauvaise nouvelle, c'est que tout ces changements nous ont oblige a nous séparer de Pitivan. Non sans émotions (et non sans bénéfices aussi d'ailleurs!). Ce van la, si petit qu'il ai pu l'être, était notre voiture, notre maison, notre compagnons presque toujours sans failles, et il était coooool! Cela dit, il est entre de bonnes mains, puisque ces nouveaux propriétaires sont de la Croix Rousse. Z'ont intérêt a en prendre soin de ce van!!

Nous on va prendre soin de nous plus a l'est encore, on trouve que le décalage horaire n'est pas encore assez grand, on va y ajouter 2 heures. Après escale a Sydney, nous poserons le pied chez les kiwis, en Nouvelle Zelande, pour 8 jours sur l'île du Nord et 15 sur celle du Sud. Culture différente, pays encore plus nature, paysages tout aussi époustouflants, on a hâte d'y être.

Mais comme ça fait 10 mois que l'on travaille notre bronzage de façon intensive, et que c'est encore l'hiver en Nouvelle Zelande, nous ne pouvons décemment pas rentrer en France "cul blanc", au risque de devoir supporter vos moqueries. Alors, sur le chemin du retour, nous avons prévu une pause réparatrice de 10 jours a Bali, puis ce sera Singapour et enfin Paris. La date de notre retour, qui correspondra a la date a laquelle il faudra vous équiper de raclettes, choucroutes, saucissons, cornichons, fromages et autres douceurs pour nous accueillir (!!) devrait tourner autour du 10 octobre. On vous en dira plus quand on le saura! On ne sait pas trop si on aura le temps et les moyens de vous écrire beaucoup depuis la Nouvelle Zelande, mais on essayera quand même de vous donner de rapides nouvelles.

Et vous, vous allez bien?

Énormes bisous de 2 futurs ex Australiens!!!

Coucou ;)

Après ces 2 merveilleux jours sur Magnetic Island, et un restaurant "spécialité wok" a Townsville qu'on aurait bien aime rapatrié en France, nous partons 300kms au Sud. L'occasion pour Maman Ju de relayer Delf et de s'essayer a la conduite de Pitivan sur des routes on l'on conduit "du mauvais cote"!! Exam réussit sur une 100 aine de kilomètres, avec mention "même pas eu peur".
Nous arrivons a Airlie Beach ou l'on nous promet la plus belle plage du monde. Comme nous sommes curieux, on embarque le lendemain a bord d'un catamaran avec 30 touristes et un équipage joyeux. L'océan est clame et nous arrivons vite a proximité des Whitsundays Island, un archipel de 74 îles bordées de corail dans une eau turquoise. Avant le déjeuner accompagné d'une baleine, 2 heures sont consacrées au snorkeling. Comme a Cairns, éblouie par la beauté des fonds marins et impressionnée par la taille des poissons, Maman Ju se jette a l'eau et hurle des "c'est trop beau" le tuba encore dans la bouche!! Mais il y avait de quoi ;)
L'après midi, l'équipage nous dépose sur Whiteheaven beach qui porte bien son nom de paradis blanc. Le sable est apparemment le plus pur du monde et le paysage dépasse tout ce que l'on avait pu imaginer ou voir auparavant. Nous y passons 3 heures que l'on aurait bien échangé pour 3 jours entiers! Vous jugerez vous même par les photos.

Après toutes ces émotions, on s'organise une journée plage/piscine pour se remettre, il fallait bien ça! Puis retour a Townsville pour la dernière partie du séjour. Mardi matin, nous abandonnons Pitivan pour un plus grand équipe d'ailes, et on vole vers Sydney pour 4 journées chargées en visites. De ballades en ballades, Maman Ju découvre la plus grande ville d'Australie, impressionnée par ses buildings et ravie de découvrir les endroits ou nous avions nos habitudes. Après 6 mois d'infidélité, Delf et moi retrouvons avec plaisir l'opéra, le pont, les marchés, le ferry et tout le reste.  On se sent par contre quelques fois oppressé par tant de monde et d'agitation, a force de vivre dans des endroits déserts, les centres commerciaux nous font peur! Il va falloir se réhabituer en rentrant a Paris. Ces 4 jours a Sydney seront comme le reste du séjour, fantastiques mais bien trop courts.

Nous faisons donc avion a part, Maman Ju partant pour la France et 22 heures de vol, Delf et moi pour Townsville et 3 derniers mois d'aventures. Les au revoirs seront rapides pour cause de retard et aussi pour éviter trop de larmes ;)
Maman ju est bien arrivée en France, nous avons reprit la route comme si de rien n'était, mais avec le sentiment d'avoir eu nous aussi 3 semaines de vacances, et pas les moins belles!

On espère que les vôtres se sont passées a merveille, et on vous embrasse très très fort.

Ps: Un album avec 35 photos est disponible dans la galerie. Enjoy ;) Le reste bientot !

Bisoussssssssssss

Salut les vacanciers, ici les vacanciers permanents !!
Que tout le monde se rassure, Maman Ju est arrivée a bon (aero)port. Après un long voyage de 24 heures, et des embrassades qui auraient pu durer tout autant de temps, nous nous sommes installes dans un très bel hôtel de Cairns pour reprendre des forces, effacer le décalage horaire en lézardant au bord de la piscine. Les 2 premiers jours sont consacres au repos (plage, piscine) et a rattraper les discussions que nous ne pouvions avoir ces 8 derniers mois. Le tout saupoudre de restos (l'occasion de goûter du Kangourou) et arrose de multiples aperos!

Mercredi, réveil avec le soleil pour embarquement immédiat direction la Grande Barrière de Corail. Après 1h30 de bateau mouvementée (merci les cachets) nous arrivons sur une plate forme flottante a quelques mètres du corail. Ni une ni deux, Delf et moi sautons a l'eau équipés de masques, palmes et tubas pour discuter avec les 100aines de poissons habitant le coin. Devant la beauté du spectacle, Maman Ju repousse sa peur de la haute mer et harnachée d'une combinaison flottante et d'un gilet, elle nous laisse bouche bée en nous rejoignant. Trop fière! Les moments passes sous l'eau sont magiques, et la Grande Barrière de Corail confirme sa réputation de merveille naturelle.

Après toutes ces émotions, nous partons passer les deux jours suivant plus au Nord, dans la région de Cape Tribulation, réputée pour sa foret humide touchant ses plages paradisiaques. Ballade sur le Daintree River (avec un coucou aux crocodiles), ballade dans la Mossman Gorge, ballade dans la foret humide, ballade sur les plages, beaucoup de ballades quoi! Sublime région.

Changement complet de décors pour les 2 jours suivants. Nous prenons de l'altitude en route pour Atherton Tableland, a l'intérieur des terres, la campagne Australienne dans toute sa splendeur: villages pittoresques, lacs immenses, chutes d'eau impressionnantes et population toujours aussi avenante. Une façade différente de la très touristique cote Nord Est, qui permet a Maman Ju d'avoir une vue plus complète du pays, des gens, de leur style de vie. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle apprécie beaucoup pour le moment.

Après toutes ces découvertes, et de nombreux kilomètres, une pause plage s'impose! Lundi, nous sommes a Mission Beach, plage de 5 kms, et nous n'en bougerons que pour changer de position! Farniente comme on ne dit pas ici! Loges au milieu de la foret dans un Bed and Breakfast tout de bois vêtu, nos petits déjeuners locaux a base de bacon, omelette, tomates, champignons, tartines, salade de fruits, céréales en j'en passe ... ces petits déjeuners sont agrémentes de beaux cadeaux. Mardi matin, c'est un Cassowary (énorme autruche) qui nous rend visite, le lendemain matin ce sont 2 wallabies.

Nous avons passes les 2 derniers jours sur la petite île de Magnetic Island, a quelques kilomètres seulement du continent. Une merveille de faune et de flore, entourée par des criques désertes a l'eau turquoise, wahou! En deux jours, aux cours de nos marches (quand nous ne nous prélassions pas sur une plage de sable fin), nous avons pu croiser de nombreux oiseaux dont je suis bien incapable de savoir les noms, un wallaby puis un autre puis des 10aines, un koala cache dans son arbre et un autre bien plus accessible qui portait son nouveau ne dans le dos.En 10 jours, Maman Ju aura vu tout les animaux célèbres du pays, mission accomplie!!

Au programme, descente encore plus au sud pour visiter les Withsundays Islands, puis vol jusqu'à Sydney pour les derniers jours. Le temps n'a jamais passe aussi vite...

Ps: en cadeau rien que pour vous: quand on a terminer de bouquiner a la plage, on fait des essais coiffure, visez le résultat!!

On vous embrasse très fort et on espère que vous allez bien.
Bonzaiii

Salut tout le monde!

Après cet intermède culturel, revenons un peu sur nos aventures australiennes. Commençons d'abord par des nouvelles de Pitivan, il lui est arrive des bricoles :

Il y a 3 semaines, alors que nous étions a Townsville, nous avons eu un accrochage avec un autre voiture en voulant changer de file (Delf:j'entends déjà les gentilles moqueries de mes parents! rappelons que Delf est coutumière des accidents de voiture...). Bilan: nous rien, l'autre a l'aile arrière enfoncée. Le pire c'est que nous sommes tombes sur des gens pas très gentils. Comme nous ne sommes pas assures, on discutait entre nous des moyens de s'en tirer a moindres frais devant un australien qui nous posait des tonnes de questions en anglais. Une fois au commissariat, cet enfoiré se met a nous parler en français, moyen de nous faire remarquer qu'il comprenait tout a ce qu'on avait pu se raconter! Le clou du spectacle, c'est qu'il ira jusqu'à demander au policier si on ne peut pas en plus avoir une amende pour avoir coupe une ligne blanche...enfoiré!! On a reçu les devis de réparations et notre (maigre) vengeance consistera a ne pas trop se presser pour payer ce qu'on leur doit.

Et puis plus recemment, le van avait des difficultés a démarrer et calait sans raison apparente (un peu embêtant quand ça arrive en plein milieu d'un rond point!). en chemin pour aller au garage ou nous avions finalement pris rendez-vous, plus rien, le van s'arrête. C'est bête, il nous restait a peine 5 km a faire! Cette fois, il ne veut plus rien savoir et on est (encore) oblige de se faire treuiller jusqu'au garage. On s'imagine déjà devoir payer une somme astronomique, et on calcule le montant auquel on ne fera pas réparer le van...ambiance! Quelques heures plus tard, le van est prêt et ronronne joyeusement. Le mécano a change une pièce appelé "ignition coil", lie au démarrage quoi...Toujours est-il que nous nous en tirons pour a peine $200, ouf!! Dons que tout le monde se rassure, Pitivan est en pleine forme :)

Depuis que nous sommes dans le Queensland, nous trouvons sur notre route quantité d'aire de repos ou l'on peut passer la nuit gratuitement et légalement. C'est comme ça dans pratiquement tout le pays et cela facilite grandement la vie de voyageurs comme nous. Nous avons par exemple passe 2 jours sur l'aire de Saunders Beach, au bord d'une plage superbe et déserte. Bien sur, ces aires de repos ne sont pas toutes paradisiaques et nous avons également passe des nuits entre l'autoroute et la voie ferrée...ça fait moins rêver! Cela illustre parfaitement l'état d'esprit de ce pays de voyageurs. Ces aires de repos gratuites ont beau se trouver au milieu de nulle part, elles sont bondées de caravanes toute l'année. C'est alors l'occasion de passer d'excellentes soirées a papoter avec nos voisins d'une nuit. Par exemple, nous avons fait la connaissance de Nev, un australien de 75 ans qui voyage 6 mois de l'année avec sa caravane et son chien Blueboy a travers l'Australie. Les 6 autres mois, il travaille a construire des maisons et nous dit qu'il n'a jamais été aussi heureux, c'est beau non? C'est également l'occasion de vérifier que l'australien picole sévère et enchaîne les bières comme il boirait de l'eau en plein cagnard et ne s'arrête que lorsqu'il est au lit... impressionnant!

Nous avons atteint Cairns depuis une bonne semaine maintenant. Nous nous sommes installes dans un camping plutôt sympathique et profitons ainsi du luxe d'une douche quotidienne, d'une cuisine équipée et d'une piscine jusqu'à l'arrivée de la maman de Ju, lundi prochain. Nos journées sont remplies de rien au bord de la piscine ou de la plage et c'est tellement bon!

Vous l'avez donc compris, tout va parfaitement bien pour nous. Dans nos grands moments de farniente nous pensons quand même bien a vous, d'ailleurs, on vous embrasse fort!!

PS: afin de gagner un peu plus en taux de lecture, on a mis des photos de nous!

Salut la compagnie ;)

Vous avez aime le 1er épisode du brouillon de culture .. vous adorerez celui-là. Après vous avoir plonge dans l'histoire de la création de l'Australie, penchons nous sur une facette moins glorieuse de cette Histoire.

En 1788, lors de l'arrivée des Européens sur l'île on comptait près d'1 million d'aborigènes, installes ici depuis l'ère glacière. Les Aborigènes étaient chez eux et vivaient selon un mode de vie de chasseurs/cueilleurs, en vouant un respect absolu a la nature. Selon leurs croyances, l'Homme a 2 âmes, une mortelle qui va au ciel, et l'autre qui devient nature, arbre, ruisseau, animal ...

A l'arrivée des colonisateurs, les tentatives de résistance furent nombreuses, assez efficaces au début (les colons étaient fatigues, mal nourris, et dans une nature qu'ils ne connaissaient pas), mais rapidement les Européens prirent le dessus. On dénombrait 400 dialectes différents, il était difficile de se coordonner, et armes de lances contre des fusils, le déséquilibre fut fatal.

A mesure que les Européens progressaient sur le territoire, les Aborigènes en étaient chasses, on regroupait déjà des tribus différentes a des milliers de kilomètres de leur terre sacrée. Les Européens achetèrent les terres aux Aborigènes qui ne connaissaient pas le concept de troc. C'est ainsi que des 100aine d'hectares de terre fertile s'échangeaient contre une fourchette ou une poignée de riz. Les Aborigènes furent rapidement tous parques dans des coins recules du pays, mélanges et assistèrent impuissants au souillage de leur terre.

En 1918 le gouvernement mit en place le "programme d'assimilation", celui-ci n'a prit fin que récemment. Il consistait a enlever les nouveaux nés a leurs parents, les placer dans une famille blanche dans l'espoir que la nouvelle génération ai oublie son passe et se fonde dans l'Australie blanche. 100 000 enfants ont ainsi été déplaces. Dans le même temps, les adultes, étrangers au concept d'argent, étaient embauches dans des fermes en échange d'une rémunération faite de tabac et d'alcool, imaginez les dégâts. Tout ce temps, des mouvement de luttes s'engagèrent et aboutirent a une vraie prise de conscience de la part de la majorité. C'est ainsi qu'en 1967 ils obtinrent la nationalité Australienne (qu'ils n'avaient pas!) et le droit de vote. Mieux, en 1992, la Haute Cour de Justice rendit compte que l'Australie ne pouvait être considérée comme terre vierge a l'arrivée des colons, et que les Aborigènes capables de prouver un lien avec une terre pouvaient demander des compensations. Cette décision fut applaudie par le plus grand nombre, mais fit peur aux directeurs de mines (d'or, d'acier, de pierres précieuses...) et le texte fut change pour en limiter les applications. Il a été crée le jour du pardon, ou chaque année, de plus en plus de blancs se rassemblent pour demander pardon et prouver leur volonté d'intégration. La chose n'est pas gagnée. Du fait de l'alcool et du tabac, les Aborigènes ont une espérance de vie inférieure de 15 ans a celle des Australiens, et un taux de chômage de 50%. Il existe peut-on dire 3 types de cas:

- Les Aborigènes totalement intégrés dans la société, avec des exemples de grands sportifs, artistes, cinéastes...

- Les Aborigènes mal intégrés, qui sont touches par le chômage, vivent dans la rue ou des banlieues délaissées.

- Les Aborigènes que le touriste ne peut pas voir, ceux qui ont su conserver le mode de vie de leurs ancêtres, et vivent dans le désert ou des endroits très peu accessibles. Certaines tribus commencent doucement a ouvrir leurs portes au tourisme, mais est-ce vraiment un bien ??

De ce que l'on a pu percevoir, le cas Aborigène n'est pas une préoccupation majeure et le sujet est encore sensible. Il existe un racisme comme partout c'est vrai, mais ce qui est assez unique c'est la malaise que suscite le sujet. L'une des voie de réussite possible semble passer par les arts, les Aborigènes excellent dans ce domaine et les blancs semblent s'y intéresser massivement (tous les musées ont une immense section dédié a l'art Aborigène). Toujours est-il que l'atmosphère est étrange et que c'est loin de l'idée que l'on s'en faisait avant de venir.

A part ça tout va bien, on vous raconte nos aventures dans un prochain message, la on a rendez vous avec la plage!

Bises a tous/toutes.

Au fait, vous avez des vacances? Vous partez ou? L'Australie ça vous tente.